samedi 30 octobre 2010

Week-end éclair en Lozère, sans biscuits à la châtaigne*

Il y a 2 ou 3 mois, je préviens M. que nous sommes invités dans la belle-famille de ma sœur. "En Lozère ? Juste pour un week-end ?". Et voilà comment nous nous sommes retrouvés vendredi dernier dans le train (30 minutes de retard et rempli de passagers n'ayant pas eu leur train plus tôt) pour Nîmes, direction Florac. Un passage éclair puisque nous n'avons finalement pu profiter que d'une journée en Lozère. Une journée chargée donc, fatigante, mais aussi revivifiante et très agréable. J'y retournerais volontiers, mais pour plus longtemps, et surtout lors de la belle saison.

Il y a eu beaucoup de routes sinueuses (et mon petit cœur qui s'accrochait difficilement), une jolie balade brumeuse en forêt, des retrouvailles autour d'un petit déjeuner bien mérité, un chien très calme sur les genoux de M., le rire de ma tante qui a résonné dans la voiture, un sanglier, des ânes et un troupeau de moutons, une chambre d'hôtel aux murs en velours rouge, un petit neveu qui grandit, grandit, beaucoup de bises à faire (attention, seulement deux en Lozère), un délicieux cake à la châtaigne, la découverte d'un charmant potager, l'anniversaire de ma maman souhaité très vite, du chevreuil et de la biche bien saignants, des fous rires sur la piste de danse, des petites saucisses dévorées à l'apéro, de jolis souvenirs en photo, des lamas comme dans un rêve (merci Michel, hiiii !), des messes basses pour préparer un futur anniversaire, des fraises tagada tombées par terre, quelques larmes d'une touchante arrière grand-mère, des petits passages cachés dans la ville, un chat roux qui prend soin des clients de l'hôtel, des magasins qui ferment trop tôt, et quelques verres de trop peut-être. Surtout, le bonheur de se retrouver tous ensemble, même pour si peu de temps, jusqu'à la prochaine fois.

Balade en forêt par un matin brumeux :











Découverte de Florac, ses toits en lauze, ses rues en schiste et ses passages étroits :


















Rencontre inattendue avec des lamas :




Vous commencez à bien me connaitre, alors je vous rassure, on a aussi très bien mangé. Seulement, je n'ai pas osé prendre les plats en photo, de peur que la belle-famille de ma sœur me regarde d'un drôle d'œil (certaines amies me font déjà le coup...).


* Une des spécialités de la région, mais je n'ai malheureusement pas pu en ramener, le magasin était déjà fermé à 17 h (!).

mardi 26 octobre 2010

The dress she made

Récemment, j'ai découvert une jeune femme très talentueuse, Renske Solkesz. Déçue des vêtements de chez H&M, ne voulant pas payer des prix excessifs pour des vêtements simples et faciles à faire, Renske a sorti sa machine à coudre et a décidé de fabriquer tous les vêtements qu'elle porterait. C'est ainsi qu'est né The dress I made, blog à travers lequel elle nous présente chacune de ses nouvelles créations. Des vêtements élégants, bien coupés, simples mais avec ce petit truc en plus qui les rend uniques. Et puis, elle a l'air de se sentir tellement bien dedans, ça fait envie ! Après tout, c'est bien ça qu'on attend d'un vêtement, non ?










Renske a aussi un magasin sur Etsy. Pour l'instant, elle n'y vend que des sacs et d'autres accessoires, mais j'espère qu'elle décidera un jour d'y vendre des vêtements, je serais sa première cliente, sans problème !
Et puis, parmi toutes ses créations, il y a cette magnifique robe verte qui me fait craquer et me rappelle celle de Kiera Knightley dans Atonement. Une couleur pas forcément facile à porter, mais Renske s'en sort largement aussi bien que Kiera !


dimanche 24 octobre 2010

Rencontre avec une fille perdue

Mardi soir, M. et moi sommes allés à une leçon de cinéma au Gaumont Parnasse. Le principe est simple : un acteur ou une actrice vient parler de sa carrière et répond aux questions de François Bégaudeau (puis à celles du public), le tout entrecoupé d'extraits de films.
Pour cette seconde édition, l'invitée était Marina Foïs. J'adore les Robins des bois (la période sur Comédie surtout), et même si en parlant de sa filmographie, je me suis rendu compte que je l'avais finalement vue dans peu de films, sa seule performance dans le dernier Christophe Honoré (la seule bonne chose du film selon moi, avec Louis Garrel, toujours charmant) prouve quelle talentueuse actrice elle est. Et puis M. a toujours eu un petit faible pour elle, alors j'étais sûre qu'il serait motivé.

Marina Foïs est une de ces actrices à l'aura sympathique et cette leçon de cinéma n'a fait que confirmer cette impression. Simple, rigolote, franche, accessible, elle nous en a appris un peu plus sur son parcours, sur le métier d'actrice et sur sa façon de l'envisager, sur le milieu du cinéma, mais aussi et surtout sur elle. Nous avons écouté des anecdotes très drôles, d'autres plus sérieuses, et malgré cette proximité et cette simplicité, on sent bien que le cinéma est un univers à part et très loin de nos préoccupations quotidiennes. De cette soirée, en plus de l'atmosphère détendue et de la disponibilité et la gentillesse de Marina Foïs, M. et moi retiendrons un extrait de Filles perdues, cheveux gras, comédie romantique musicale de 2002. Depuis une semaine, nous ne pouvons nous empêcher de fredonner les paroles (énormes) de cette chanson entêtante.



Je crois que cette chanson va devenir culte chez nous. Et puis, pour une fois, M. a vu un film français que je n'ai pas vu, chose si rare qu'elle est à signaler ! Je n'en ai pas cru mes oreilles quand il m'a dit en sortant de la salle "ça m'a donné envie de voir plus de films français". Nous nous y sommes donc mis tout de suite en commençant par Le bal des actrices (toujours avec Marina Foïs), comédie corrosive, rigolote, sincère et en chansons de Maïwenn. Un tableau assez juste je pense, même si parfois caricatural (c'est voulu) de ce qu'est le quotidien d'une actrice. À découvrir absolument !

mercredi 20 octobre 2010

Miam (vrac gastronomique)

Tout est un peu décousu en ce moment, d'où le billet qui va suivre. J'ai l'impression de courir à droite et à gauche, de faire plein de choses sans trop me fixer, mais sans pour autant le subir. Comme une volonté de ne pas trop réfléchir et d'aller là où me mènent mes envies, de faire comme bon me semble. Cela donne une période remplie de jolis films en solitaire, de lectures prenantes jusque tard dans la nuit, d'une rencontre inattendue dans une petite librairie, d'une balade au milieu des fleurs, d'une expo qui me redonne envie de sortir mon argentique, et vous vous en doutez, de plein d'expériences gustatives (parce que les nourritures spirituelles, c'est sympa, mais ça ne nourrit pas une femme).

Un super brunch chez Série Limithée fin septembre, quand le soleil était encore là. Abondance de bon pain, de beurre demi-sel et de confiture maison, suivi d'une assiette de bouchées salées (original et délicieux) et d'un assortiment de desserts. Le tout accompagné d'un bon thé et d'un jus d'orange tout juste pressé. Sophie, serveuse et propriétaire du restaurant avec sa sœur Katia (aux fourneaux), nous fait comprendre qu'il va y avoir de l'attente, mais c'est dimanche et on a tout notre temps. Et puis elle est aux petits soins et très sympathique, ça donne envie de revenir. Ça tombe bien, on a bien envie de se tenter le dîner russe (qui a lieu une fois par mois), vu qu'on ne connaît pas grand-chose à la gastronomie de ce pays (je n'ai même jamais goûté de caviar !).




Un joli film vu seule, près de la place de l'Opéra, forcément je me sens obligée de faire un détour par la boulangerie Aki. La brioche aux azuki me servira de goûter, le reste, ce sera pour le dîner avec M. (j'ai pris trop de brioches, mais c'est parfait aussi pour le petit déjeuner). Le sandwich au tonkatsu est terrible, les onigiris très bonnes, et je retiens le melon pan que je ne connaissais pas et que j'ai trouvé très raffiné.





Petit aperçu de Kaiseki (un Smeg rayé, trop la classe), le labo-restaurant d'Hisayuki Takeuchi, où je suis allée prendre un cours avec A. il y a plus de deux semaines maintenant. L'ambiance est décontractée, Hissa nous montre comment faire un bento (ne pas oublier l'umeboshi pour faire le drapeau japonais). Nous reproduisons ensuite ses gestes sous l'oeil avisé (et parfois amusé) de Yoshi, son second, tout en écoutant Elisabeth Takeuchi nous en apprendre plus sur le bento, les différents ingrédients qui peuvent le constituer, et la culture japonaise en général. À défaut de vraiment cuisiner, j'en apprend plus sur ce pays qui me fascine toujours autant. Et puis, observer l'art et les gestes précis du chef, ça vaut le détour...


Encore en sortant d'un joli film (le détour pâtisserie serait-il donc indispensable après une séance de cinéma ?), je décide de me balader et trouve sur mon chemin À la mère de famille. Me souvenant du billet plus qu'alléchant de Caroline Mignot, je succombe aux amants (vous vous en doutez, ma préférence va à la pistache) et je ne peux m'empêcher de ramener quelques macarons. La boutique est très belle, ce genre d'endroit qui semble avoir toujours existé et qui sent bon le passé. Il faudra que j'y retourne prendre des photos et goûter leurs chocolats...




Dîner entre copines samedi soir. M. a envie de thaïlandais, nous nous laissons entraînées par son enthousiasme. Après quelques recherches, ce sera le Baan Kanya, un endroit presque caché à l'ambiance feutrée et romantique (plutôt à conseiller en amoureux donc). Menu unique, assortiments d'entrées et de desserts et choix du plat. J'aime bien pouvoir goûter à plusieurs petites choses, donc l'idée de l'assortiment me ravit, mais la soupe poulet-lait de coco-citronnelle de l'entrée fait redite avec ma soupe de poulet curry vert-lait de coco, dommage... J'ai enfin goûter les perles du japon (j'aime !) et le sorbet noix de coco est un régal. Petit bémol : notre serveuse a le visage complètement fermé pendant toute la soirée. Un petit sourire, ça fait pourtant tellement plaisir...



Hier matin, je décide de faire une surprise à M. et de lui préparer un bon dessert pour le dîner (mon doigt est presque guéri, je peux me remettre aux fourneaux !). Quelque chose de rapide, de simple et de délicieux ? Le flan au kiri de Sophie Brissaud dont j'ai trouvé la recette chez Patoumi. Au départ, M. avait l'air déçu que ce ne soit pas mon flanc à la noix de coco, mais après l'avoir goûté, il l'a adopté. Un nouveau classique chez nous, à n'en pas douter !