jeudi 27 mai 2010

Et si on jouait ?

Il y a peu, via Pikaland, j'ai découvert le joli blog d'Esti, Pintame el dia. Un blog qui donne le sourire et où Esti partage ses humeurs à travers de très belles photos et de magnifiques illustrations. En parcourant son blog, j'ai découvert le très beau projet qu'elle avait réalisé avec sept autres illustrateurs : un jeu des 7 familles (enfin, 8 familles en fait). De magnifiques dessins, pour la bonne cause en plus, puisque les profits sont reversés à Médecins sans frontières. Forcément, j'ai craqué...






Il faut quand même que je vous dise que c'était mon jeu préféré quand j'étais petite. Un jeu tout simple, certes, mais je ne me lassais pas de regarder les jolies illustrations, de ranger mes cartes dans tous les sens... Nous avions plusieurs jeux des 7 familles à la maison, en particulier un composé de familles de fruits et de légumes que j'adorais. Papa pêche, mamie haricot vert, petite sœur fraise... Je regrette que ma mère ne le retrouve plus, j'aimerais beaucoup le revoir, simplement pour savoir si les illustrations sont les mêmes que dans mon souvenir.

Lors de ma semaine nantaise (la raison pour laquelle j'ai été absente de ce blog pendant si longtemps), j'ai travaillé, beaucoup, et ce malgré la chaleur démente et la folle envie de rester à me prélasser dans le jardin... Cette semaine très forte en émotions qui m'a complètement vidé physiquement (et mentalement) m'a pratiquement fait oublier la chose que je m'étais juré de ne pas oublier en partant de Paris : "penser à récupérer le jeu des 7 familles chez les parents". Ouf, j'y ai pensé à la dernière minute !





Ce jeu est en fait à ma sœur, donc il faudra que je lui rende (zut). Son parrain lui a offert quand nous étions enfants, il aimait beaucoup lui offrir des cadeaux à la fois ludiques et éducatifs, d'où le jeu des 7 familles des peintres, le 1000 bornes de l'histoire (dont nous n'avons jamais rien compris aux règles) ou le loto des odeurs (génialissime). En tout cas, je ne peux que l'en remercier, j'ai appris beaucoup avec ce jeu.

J'ai aussi retrouvé le jeu de mikado, et je n'ai pas pu m'empêcher de le mettre dans ma valise. Ma mère s'est un peu moquée de moi et des futures soirées en amoureux que j'allais passer avec M. Que voulez-vous, je n'y peux rien, j'adore les jeux de société !



Apparemment, le jeu de mikado est aussi à ma sœur, ce qui explique pourquoi je me faisais presque toujours battre par ses longs doigts agiles...

jeudi 13 mai 2010

Recette pour P.

Avant de rencontrer M., je ne mangeais que rarement asiatique (à part chez Apsara, le meilleur restau vietnamien de Nantes), et je le cuisinais encore moins. Et puis, à son contact et à celui de sa famille, j'ai appris ce qu'était un auto-cuiseur, j'ai découvert les travers de porc et le magret de canard aux 5 épices de sa maman, tout un tas de sauces et condiments (nuoc mam, sambal oelek, sweet and chili sauce, achards maison,...), les petites saucisses à la citronnelle et les lap xuong (vous savez, les petites saucisses roses au goût sucré), les nem chua. Je me suis mis à traîner dans les épiceries asiatiques nantaises, quartier Bouffay, à la recherche de tous les ingrédients qui me semblaient exotiques et nouveaux. J'ai même fait des nems et des samoussas, j'étais super fière, mais je n'en prépare pas très souvent : c'est beaucoup de travail et frire des aliments n'est pas mon activité favorite.

Si M. et sa famille sont si friands de cuisine asiatique, c'est avant tout grâce à son oncle laotien. Je dois avouer qu'avant ça, je ne savais même pas où ce pays se trouvait sur une carte (la géographie n'a jamais été mon fort), mais que depuis, à fort d'entendre bons nombres d'anecdotes (la fameuse jarre de nuoc mam, entre autres), j'ai très envie de visiter ce pays. La maman de M. a appris à faire les nems comme là-bas, avec les tatas laotiennes comme elle dit, mais étrangement, ni elle, ni M. ne cuisinent vraiment laotien. Pourtant, j'en entend parler des bons petits plats de son oncle, notamment le fameux cochon grillé à la laotienne que je vais bientôt avoir la chance de goûter (j'espère). Et puis, il y a le laph : M. m'en a parlé pendant longtemps, vantant ses arômes parfumés et son petit côté croustillant, avant d'enfin se décider à m'en préparer.

La recette suivante est assez (voire très) approximative, c'est le laph comme le fait M., c'est à dire à l'instinct et au goût. Je lui ai demandé des précisions, mais il a été bien incapable de me donner des proportions exactes. Sachez que c'est un plat parfumé : attention à ne pas mettre trop de citron, et pour le reste, vous en mettez un peu, vous goûtez, et vous rajoutez si besoin ! Personnellement, je mettrais 2 oignons verts, une bonne poignée de coriandre et de menthe, et un morceau de 2 cm de gingembre. À la demande de P., pour aider sa sœur à cuisiner, voici donc la recette du laph, et je m'excuse encore du peu de précision de mes indications...


Laph khaï (laph de poulet) à la façon de M. (2 personnes)

250-300 g de poulet (hauts de cuisse)
1 petit citron
sel
nuoc mam
piment (en poudre ou en purée)
1 cuillère à soupe de riz gluant grillé et moulu
gingembre
1 tige de citronnelle
menthe
coriandre
oignons verts

Préparez le riz grillé moulu : dans une petite poêle, sans matière grasse, faites griller une cuillère à soupe de riz gluant. Surveillez bien afin que les grains soient d'une belle couleur marron. Laissez refroidir, puis moulez finement. Il faut le réduire en poudre, donc vous pouvez le faire au robot, au pilon, au hachoir,... Réservez.
Découpez la chair de poulet en enlevant la peau. Découpez la peau en petits morceaux et faites-la revenir (sans matière grasse) dans une poêle jusqu'à ce que les morceaux soient bien croustillants. Réservez.
Saisissez rapidement les morceaux de poulet dans la même poêle et les coupez en fines lamelles ou bien, hachez grossièrement. Réservez.
Émincez le gingembre, la citronnelle, les oignons verts et ciselez quelques feuilles de menthe et de coriandre. Réservez.
Dans un grand saladier, mélangez la chair et la peau de poulet au jus du citron. Assaisonnez avec 1 à 2 cuillères à soupe de nuoc mam, selon votre goût. Ajoutez le gingembre, la citronnelle, les oignons verts et les herbes ciselées, puis ajoutez le piment et enfin, le riz grillé moulu.

Vous pouvez accompagner le laph d'une salade avec de la carotte, du concombre ou des herbes fraîches (coriandre, menthe, etc.). Ou si vous avez très faim, de riz gluant. J'adore cette recette parfumée et fraîche, je pourrais en manger tous les jours ! Et le petit plus, c'est le côté croustillant du riz gluant grillé, un régal....

lundi 10 mai 2010

D'un festival à l'autre

Il me semble vous l'avoir déjà dit, mais je travaille de temps en temps pour des festivals de cinéma. Une atmosphère que j'aimais déjà énormément en tant que spectatrice, mais que j'aime encore plus maintenant. Le fait d'être dans le secret en quelque sorte, dans les coulisses de l'évènement, d'assister aux projections dans un petit coin. Grâce à mon travail, je peux découvrir des films en avant-première et autant vous dire qu'en ce moment, j'en regarde beaucoup. Cet avantage peut parfois révéler bien des surprises : je ne connais pas forcément le sujet du film avant de le regarder, ni sa qualité, mais c'est un inconvénient dont je dois faire abstraction et qui ne doit pas affecter mon travail. Par contre, ça m'embête de réquisitionner la télé et d'ainsi "forcer" M. à regarder des films pas forcément évidents...

Cette fois-ci, il n'en est rien, et c'est pour cela que j'ai décidé de vous parler de Cinépride, le festival pour lequel je travaille jour et nuit (ou presque) en ce moment et qui se déroulera du 19 au 25 mai au Katorza, à Nantes. Cinépride est le festival gay et lesbien nantais, et pour y avoir participer très brièvement l'année dernière, je peux vous dire que le programme est de qualité. Bien sûr, tous les films présentés partagent un même thème, l'homosexualité, mais ceux que j'ai vu traitent tous ce sujet de façon différente, et j'ai été agréablement surprise par la diversité de ces films. Je dirais même plus, j'ai été touchée.

De voir dans "Out Late" des gens attendre d'avoir 50, 60, 70 ans pour se révéler homosexuels, par crainte d'être rejetés. De découvrir dans "An Englishman in NY" les dernières années de Quentin Crisp, grande figure du mouvement homosexuel, magnifiquement interprété par Jonh Hurt. D'assister dans "To Faro" aux premiers émois d'une jeune allemande qui n'a d'autre choix que de se faire passer pour un garçon pour séduire la fille qu'elle aime. Même "Pick up the mic", un documentaire sur la scène hip hop gay à San Francisco (et Dieu sait que je n'aime pas le hip hop) m'a plu : j'ignorais totalement qu'il existait de tels artistes et même si on l'entrevoit dans ce documentaire, je n'ose imaginer les difficultés qu'ils vivent chaque jour. Et quel courage il faut pour oser dire : "Je fais du hip hop, et je suis gay."

En plus de tous ces beaux films, le festival repasse "A Single Man" (si vous avez raté ce chef d'œuvre, c'est l'occasion), "The Children's Hour", très beau film des années 60 tiré du livre éponyme et interprété par Audrey Hepburn et Shirley Maclaine, et propose un concert de la talentueuse Milkymee. Vous allez penser que je me fais de la pub, mais pas vraiment, vu que le nombre de spectateurs n'a aucune incidence sur mon travail. J'admire les efforts abattus depuis 7 ans par l'équipe du Katorza pour que ce festival existe et je suis heureuse de participer à ce projet. Je ne connaissais pas ce festival auparavant, et la qualité de son programme me donne forcément envie de le faire découvrir et espérer qu'en voyant ces films, les esprits s'ouvriront un peu plus.

Promis, le prochain billet ne parlera pas boulot...

mercredi 5 mai 2010

Une tarte "trop chou" à la japonaise

Grâce à un billet très inspiré sur Beau à la louche, j'ai découvert Fannie Denault et son très joli livre, "C'est pas de la tarte". Je n'ai pas beaucoup hésité avant de l'acheter (habiter près de La Cocotte, ça aide !), vu le concept original du livre et la vision différente des tartes qu'il nous offre. Si vous ne connaissez pas cet ouvrage, son principe est simple : le fond de tarte est finalement tout aussi important que la garniture, et avec un peu d'originalité et de créativité, on peut réinventer nos traditionnelles tartes. Un petit livre plein d'idées donc, avec de superbes photos, et qui donne envie d'expérimenter dans sa cuisine !

J'ai eu du mal à me décider au moment de tenter une première recette, alors j'ai choisi la plus simple, c'est-à-dire celle qui ne me nécessitait pas d'acheter tout un tas d'ingrédients. Notre foyer étant très friand de recettes japonaises et asiatiques en général, j'avais tout sous la main, y compris le daikon, trouvé chez Kioko quelques jours auparavant. Je me suis donc lancée dans la réalisation de cette tarte japonaise dont le fond est finalement très semblable à un okonomiyaki (miam).

Tarte okonomiyaki (6-8 personnes)

la sauce :
100 ml de mayonnaise végétale
1 c. à café de vinaigre de riz
1 gousse d'ail écrasée
1 c. à café de sauce soja
1 c. à café d'huile de sésame

Dans un petit bol, battez la mayonnaise, le vinaigre, l'ail, la sauce soja et l'huile. Réservez au frais.

la garniture :
150 g de maïs en grains
1 bouquet d'herbes fraîches ciselées
(basilic, coriandre, menthe)
1 poignée de pignons de pin

Dans un saladier, mélangez las grains de maïs et les herbes fraîches. Torréfiez les pignons de pin à la poêle (j'ai zappé cette étape, je me suis rendu compte à la dernière minute que mon gourmand les avait finis). Réservez.

le fond de tarte :
200 g de chou chinois râpé
100 g de daikon râpé
2 oignons verts ciselés
55 g de farine de riz
55 g de farine de maïs
1 pincée de fleur de sel
2 œufs battus
1 c. à soupe d'huile d'olive

Dans un saladier, mélangez le chou et le daikon, les oignons, les farines et la fleur de sel. Incorporez les œufs et bien mélangez pour tout enrober.
Dans une grande poêle, faites chauffer l'huile d'olive. Faites revenir la préparation au chou et, au moyen d'une spatule, pressez le mélange de manière à lui donner une forme ronde et plate. Laissez cuire pendant 5 minutes. Saupoudrez d'un peu de farine puis, à l'aide d'une grande assiette, retournez la galette et remettez-la dans la poêle pour cuire l'autre côté. Transférez dans un plat. Nappez de sauce, garnissez de la préparation d'herbes et de maïs, puis parsemez de pignons de pin.



Si jamais vous avez un amateur de viande à la maison, vous pouvez toujours rajouter un peu de poitrine fumée dans le fond de votre poêle, avant d'y mettre la préparation (mais c'est parfait comme ça !). Ou vous pouvez aussi opter pour un okonomiyaki tout simple, ça reste une valeur sûre très appréciée chez nous, et très rapide à faire. La recette est ici ou , ou dans le super livre de Kaori Endo, si vous l'avez.


Itadakimasu !

dimanche 2 mai 2010

Street

Je rentre d'un week-end traditionnel d'enterrement de vie de jeune fille (qui, malgré mes craintes, s'est bien déroulé) et suis forcément sur les rotules. Je m'excuse donc par avance du manque de consistance et de texte de ce billet, qui sera surtout photographique. Comme une réponse aux billets de Juliette et à ses très belles photos de street art, je vous montre quelques photos prises au cours de ce week-end chargé, le long du Canal Saint Martin, que j'ai découvert (et où je pense retourner très vite).













Décidément un quartier regorgeant de street art, et pourtant, je n'ai pas osé tout prendre en photo, de peur de ralentir le "cortège"... J'ai souri quand les autres m'ont dit : "tiens, mais j'avais pas vu ça. Et ça non plus.". Il faut dire que j'ai tout le temps le nez en l'air à la recherche d'un détail un peu original, intrigant ou rigolo. Moi, ce que je ne vois pas tout le temps, ce sont les gens qui arrivent en face !