samedi 30 janvier 2010

La musique au coeur

Je parle rarement de musique ici, même si elle joue un rôle très important dans ma vie. Mon père a toujours été un grand mellowman, il a une collection de disques assez impressionnante et c'est à lui que je dois mon amour de la musique. C'est avec lui que j'ai acheté mes premiers disques ; je repense encore avec nostalgie à nos promenades chez Tacoma ou Madison les samedis après-midi à Nantes. J'adorais le suivre dans les rayons, regarder les disques qui l'intéressaient, connaître de nouveaux artistes grâce à lui. J'avais l'impression qu'il savait tout sur tout alors que tous ces noms et ces visages m'étaient totalement étrangers. Je me sentais si petite à côté de lui...

Je me souviens aussi de nos trajets en voiture lorsqu'on partait en vacances : mon père qui tapait des mains sur le volant et imitait les différents instruments ; ma sœur, mon frère et moi qui entonnions les refrains et qui faisions du yaourt sur les chansons en anglais. Ces fous rires lorsqu'on inventait les paroles parce qu'on ne comprenait pas bien une chanson. Cette impression de faire partie d'un tout simplement parce qu'on se retrouve ensemble dans un espace fermé à apprécier la même musique et à chanter ensemble. Et ce bonheur le jour où mon père a ramené un autoradio cd. Un vrai miracle de la technologie !

Comme d'autres ont une mémoire photographique, j'ai une mémoire musicale. Certaines chansons restent a jamais liées à certains évènements (je me souviens encore d'Étienne Daho un soir d'été en vacances) et surtout, à certains sentiments. Il me suffit d'écouter une chanson pour me retrouver dans un état émotionnel particulier. Adolescente, je passais des heures avec mes écouteurs sur les oreilles, à ressentir la musique. Je ne faisais rien d'autre que de m'en imprégner, les paroles glissaient sur mes lèvres, j'étais comme dans un autre monde et ma mère me faisait sursauter dès qu'elle entrait dans ma chambre sans que je m'en aperçoive. Je détestais ses intrusions...

Quand j'écoute de la musique, je souris beaucoup, et je me dis souvent que les gens dans le métro doivent me trouver bizarre... Des fois, je peux écouter une chanson rien que pour cet instant rare de 10 secondes qui me font l'aimer. La musique m'émeut aussi énormément : je ne m'en étais pas rendu compte avant, mais c'est souvent la musique qui me fait pleurer (de joie ou de tristesse) dans les films. C'est sûrement pour ça que j'ai un attachement tout particulier pour les musiques de films, et que je suis horrifiée dès qu'on ose en utiliser dans des pubs...

Bien sûr, comme j'ai du mal à détacher musique et souvenirs, j'écoute souvent les mêmes choses. C'est difficile pour moi d'aimer un nouvel artiste, il faut qu'il y ait comme un déclencheur, un évènement lié à telle ou telle chanson, un déclic pour que je passe d'écouter la musique à la ressentir. Après un beau concert forcément, si elle a été utilisée dans un film que j'ai aimé, si quelqu'un en a parlé dans des mots qui m'ont touchée, si un clip ou des images sont restés gravés en moi...

J'écoute Bob Dylan surtout depuis qu'un de mes professeurs m'en a parlé avec ferveur ; j'ai découvert Simon and Garfunkel à travers des films (Le lauréat bien sûr) et depuis, il ne m'ont plus quittée ; je suis tombée amoureuse de M en le voyant faire son machistador ; Elton John, Marvin Gaye, sont autant d'artistes que j'ai découvert grâce à mon père et que je ne me lasse pas d'écouter. J'ai entendu pour la première fois Keren Ann lorsque je gardais des enfants et sa voix m'a envoûtée ; dans un article elle disait combien elle aimait Damien Rice : j'ai écouté et aimé aussi. Damien Rice ne peut être dissocié de mon année en Angleterre, tout comme The Thrills et ma redécouverte d'Étienne Daho grâce à ma colocataire C., très fan de lui. Merci à Garden State pour Imogen Heap, à Magnolia pour Aimee Mann, à Little Miss Sunshine pour Sufjan Stevens...

Et surtout, merci à Will Hunting pour Elliott Smith. Un artiste que j'aime plus que tout et qui me fait ressentir énormément de choses. Une grande tristesse quand je pense à ce mal-être qu'il éprouvait et au fait qu'un tel talent n'est plus parmi nous. Je regrette de l'avoir découvert si tard, j'aurais aimé le voir jouer en vrai. Heureusement, sa musique est bien vivante et continue à me toucher à chaque écoute.

Image prise sur le très beau projet d'hellojenuine sur flickr.

jeudi 28 janvier 2010

Lovely Gemma

Si samedi dernier a été aussi doux, c'est aussi pour une autre très bonne raison (dont je n'ai pas parlé pour ne pas vous imposer des pages et des pages). J'ai reçu ce que j'ai commandé à Gemma Correll (en à peine une semaine) et ça m'a mis de très très bonne humeur, forcément.

J'ai découvert le travail de Gemma sur le blog de fredflare, un peu par hasard. Au début, j'avoue ne pas avoir tout de suite accroché à son style si particulier. Je tombais parfois sur ses chroniques, je regardais d'un œil, mais ses dessins un peu enfantins ne m'attiraient pas forcément. Et puis il y a eu cette histoire reprise sur fredflare : pendant une semaine, des illustrations de Gemma, spécialement réalisées pour le site et mettant en avant leurs produits, ont servi de publicités pour les vêtements et accessoires de chez fredflare. À la suite de cette semaine, une bloggeuse a rédigé un billet en critiquant bien méchamment le travail de Gemma. S'en sont suivis des réactions violentes de la part des lecteurs, une réponse de Gemma à la bloggeuse (effacée, puis remise sur le blog) et de ma part, un nouvel intérêt pour le travail de Gemma.

Il aura donc fallu cette histoire un peu stupide pour que je m'intéresse de plus près à Gemma Correll et que je tombe amoureuse de son style. Gemma adore les carlins (chiens au nez écrasé), le café, les livres, les vêtements, les petites choses du quotidien... Elle sait très bien en parler, et bien sûr, les dessiner. C'est un plaisir de lire ses aventures quotidiennes sur son blog : on se retrouve dans ses petites anecdotes, on rit avec elle, on partage ses coups de cœur. Son style peut paraître enfantin, c'est vrai que ses personnages ne sont pas anatomiquement corrects ou proportionnés, mais il n'empêche qu'une enfant ne pourrait faire de telles illustrations. Ces dessins reflètent ce qu'elle ressent, comment elle voit le monde, comment elle se voit dans le monde, et c'est ce qui me touche. Je m'identifie très bien à cette fille ordinaire qui vit des petites aventures quotidiennes et qui nous les raconte à sa façon. Enfin, une fille pas si ordinaire que ça...

Une jolie carte (parfaite pour la St Valentin !)

Un petit bloc-notes

Celui qui a déclenché ma commande : le fameux torchon à thé ! (Vais-je oser m'en servir ?)

En prime, j'ai eu le droit à deux jolies cartes postales gratuites. Elle est pas belle la vie avec Gemma ?

mardi 26 janvier 2010

Un samedi tout chaud

Enfin profiter de son samedi matin et dormir, dormir jusqu'à ce que son corps dise "tu es ressourcée, réveille-toi". Rester bien au chaud, collée à son amoureux, et entendre les plic ploc de la pluie qui tombe sur le toit d'à côté. Voir les faibles rayons du soleil envahir la chambre, mais ne pas y prêter attention. Traîner un peu, beaucoup, prendre soin de soi tout en douceur et en fruits. Déjeuner tard, sans se dire qu'il faut se presser, puisque la pluie continue de tomber. Hésiter longuement, et finalement rester à la maison à siroter du thé en feuilletant quelques merveilles, en écoutant de la jolie musique, le tout lovée sous un plaid tout doux en polaire... Surtout ne pas se culpabiliser de ne "rien faire" parce qu'on a bien mérité de se reposer après une semaine si chargée (et un dimanche qui le sera aussi).

Et sortir enfin, parce qu'il faut remplir un peu le frigo. Feuilleter quelques livres de cuisine, s'enthousiasmer pour des recettes et espérer que tous les ingrédients seront là. Rentrer à la maison et avoir bien chaud, pas grâce au plaid cette fois, mais parce qu'on s'active dans sa petite cuisine et que l'idée de ces bons petits plats nous donne du baume au cœur. Enfin pouvoir tester cette jolie trouvaille à laquelle on n'a pas pu résister, surtout après ce voyage en Belgique. Et choisir un plat de saison, qui tient bien chaud.

Velouté de potimarron aux spéculoos

55 g de spéculoos (de chez Dandoy si vous pouvez, des Lotus sinon)
1 potimarron d'environ 1,5 kg
50 cl d'eau environ
100 g de mascarpone
1/2 cuillère à café de quatre-épices
sel, poivre du moulin

chapelure :
40 g de spéculoos réduits en poudre
20 g de beurre salé
sel, poivre du moulin

Peler le potimarron, ôter pépins et filaments et couper en morceaux réguliers de 5 cm.
Mettre dans une casserole avec l'eau, les spéculoos et le quatre-épices. Saler, poivrer.
À ébullition, couvrir et cuire 30 min à feu doux. Remuer à mi-cuisson. Ajouter le mascarpone et mixer. Remettre un peu d'eau si nécessaire.
Pour la chapelure, faire fondre le beurre. Ajouter le poudre de spéculoos, le sel et le poivre. Mélanger à la cuillère en bois. Le mélange doit devenir mousseux et légèrement brunir. Laisser refroidir. En saupoudrer la soupe au moment de servir.


Après ce délice doux et sucré, continuer sur sa lancée et se réchauffer encore un peu. Regarder un film tout simple qui parle de gens comme nous (ou presque) et qui nous tente depuis des mois. Sourire devant des futurs grand-parents un peu excentriques, rire pour des disputes très forcées et une histoire de poussette, être émue par un dialogue de sœurs dans une baignoire, s'émerveiller (et presque hurler "regarde, regarde !") de voir son crabby star de cinéma, sentir les larmes couler sur ses joues face à une danse si mélancolique, et pendant tout le film, se mettre de la jolie musique plein les oreilles (et noter le nom de l'artiste au générique).

Se dire qu'on aimerait voir plus souvent des films tout simples comme ça qui nous réchauffent le cœur, nous font sourire sans interruption pendant 1h30 et nous disent combien c'est bien d'être finalement des gens très ordinaires.

samedi 23 janvier 2010

Une bien jolie chèvre jaune

Que j'ai découverte sur la toile (et oui, toujours) et que je suis depuis religieusement. En plus de nous dévoiler de jolies illustrations, vêtements, objets vintages, etc. quotidiennement, en plus de nous proposer de ravissants giveaways toutes les semaines, la jeune femme qui se cache derrière YellowGoat est une créatrice de bijoux très douée et très inspirée. J'aime beaucoup sa façon de travailler le métal, je trouve ces pièces originales, uniques, délicates, ce qui explique aussi leur prix parfois un peu élevé. Dire qu'à l'origine, elle était productrice télé... Heureusement pour nous, elle a trouvé sa voie.





Je n'ai pas encore craqué, mais je sais que si un jour, j'ai envie de me faire plaisir ou envie d'offrir un beau cadeau à ma sœur, ma mère ou à une amie, l'etsy shop de YellowGoat sera là pour répondre à mes envies.

Si je pense enfin à vous parler de cette jolie chèvre jaune, c'est à cause du giveaway organisé sur Oh, Hello Friend. Tentez-le coup (moi, c'est fait) et vous remporterez peut-être un chèque cadeau de 30 dollars pour vous offrir de magnifiques bijoux YellowGoat ! Vite, le concours se termine lundi...

jeudi 21 janvier 2010

It rains cats (and dogs)

Petite, je voulais être vétérinaire. Comme beaucoup. J'aimais tous les animaux, à part bien sûr les reptiles et la plupart des insectes (sauf les coccinelles et les fourmis). Et un jour, j'ai découvert qu'être vétérinaire, cela voulait aussi dire parfois tuer des animaux, et même si c'était pour leur bien, l'envie m'a passé d'un coup.

Petite, ceux que j'aimais le plus, au grand dam de ma mère, c'étaient les chiens. Les gros. Je ne me rappelle pas bien : quelques images me restent, ma main caressant et s'enfonçant dans de longs poils, des grosses truffes mouillées qui respiraient fort, la joie de me faire des nouveaux amis... Et puis il reste ce qu'on m'a raconté : l'inquiétude de ma mère après ma disparition sur une plage et la peur en me voyant caresser un chien de deux fois ma taille. Aussi la compréhension de ce qu'avait pu ressentir sa mère quand petite, elle faisait la même chose.
Et puis cette histoire qui me fait toujours sourire et que je ne me lasse pas d'entendre : mes parents et mes grands-parents affolés de ma disparition, en train de mettre la maison et le jardin sans dessus-dessous, pour finalement me retrouver en train de dormir dans le panier avec l'épagneul breton de mon papi (qu'est-ce que je l'ai aimée cette chienne... ça, je m'en souviens.)

Un peu plus grande, j'ai rencontré mon premier chat, ou plutôt celui de ma grand-mère. Je me souviens avoir passé plus de temps avec lui qu'avec n'importe qui d'autre pendant les repas de famille... Comme je me faufilais sous la table pour le caresser, que je le suivais jusqu'à la terrasse, que je le regardais pendant des heures.

Chat errant à Bruxelles

À partir de ce moment-là, c'était trop tard, le chat était devenu mon nouvel et éternel ami et détrônerait à tout jamais le chien dans mon cœur. Son regard fier, son pelage tigré (telle une panthère), ses pattes de velours, sa jolie queue qui se balançait,... Je l'aimais d'amour et je rêvais d'en avoir un à moi. N'importe où, dès l'arrivée d'un chat dans une pièce, mon attention était volée et entièrement dévouée à cette majestueuse créature. Mon admiration était telle que je voulais la partager avec mes camarades et que je leur apprenais tout mon savoir lors d'un exposé très fouillé puisque je connaissais par cœur toutes les races, toutes les représentations, tous les secrets du chat.

Chat dans un sac

Jeune adulte, j'ai rencontré mon amoureux un peu grâce à son chat. Moi qui en avait toujours été privée, je ne pouvais imaginer quel bonheur cela avait dû être de vivre avec deux chats, et ce depuis sa plus tendre enfance. Finalement, je me suis découverte assez timide face à ses chats au départ : je n'étais plus une enfant, je ne pouvais plus marcher à quatre pattes après eux, leur courir après pour les attraper, et j'ai découvert que malgré tout ce que j'avais lu, n'ayant jamais vécu avec un chat, je ne savais pas toujours comment me comporter face à cet animal complexe. J'ai aussi découvert que les "vrais" propriétaires étaient encore plus amoureux de leurs félins que moi.

Chat d'amour sur un lit

À la même époque, j'ai eu mon premier appareil photo et j'ai commencé à prendre des clichés de tout, et surtout de chats. Malgré les remarques de mes amis ou de ma mère, je m'en fichais : "je prends ce que je veux en photo de toute façon !". Ma mère a suggéré à cette époque que je compile toutes ces photos pour en faire un livre, mais j'ai encore des progrès à faire en photographie avant d'avoir une telle prétention. Heureusement, d'autres le font, et très bien.




Ma maman a offert ce joli livre de Kwon Yoonjoo à mon amoureux pour Noël (même pas à moi !). Je l'ai lu, bien évidemment, et entre les superbes clichés et les illustrations et anecdotes rigolotes, c'est un régal pour tous les amoureux des chats. Pour tous les fans de félins, il y a aussi ce très joli livre dont a parlé Nanikaa et bien sûr, Simon's Cat.

Pour finir, un chat de la toile dont je suis tombée amoureuse récemment, pour avoir le cœur brisé deux heures plus tard en me rendant compte qu'il n'était plus.

Baobao, un chat dans toute sa splendeur.

mardi 19 janvier 2010

What type are you ?

Je suppose que beaucoup d'entre vous travaillent sur un ordinateur et donc écrivent beaucoup plus souvent sur leur engin électronique que sur du papier (ça me rend d'ailleurs un peu triste). Si seulement on pouvait transposer sa propre écriture sur son ordinateur, ça rendrait tout de suite les mails plus personnels. Et ça me rendrait moins coupable de ne pas écrire plus souvent de lettres...

Je n'ai pas trouvé de solution miracle, mais un compromis plutôt sympa, et qui ne vous prendra que quelques minutes ! Ce petit test, trouvé sur How About Orange et intitulé "What type are you?" vous permet de trouver la police qui vous correspond en ne répondant qu'à 4 toute petites questions (en anglais par contre). Vous pouvez essayer ici, le mot de passe est character.

Moi, je suis Archer Hairline : il ne me reste plus qu'à trouver la police pour pouvoir l'utiliser ! Ce n'est pas une police très courante apparemment, vu qu'elle n'est même pas dans mon ordi... Par contre, j'ai lu un petit truc sur ilovetypography qui m'a fait sourire : "If Courier is Jane Doe, then Archer is Isabella Rossellini or Audrey Hepburn." (et mon amoureux est Courier, c'est rigolo !).

Oh, et j'ai oublié de vous dire que la vidéo du test est super bien faite. Tout comme les questions qui sont posées de façon très originale. Rien que pour ça, ça vaut le coup d'œil !

dimanche 17 janvier 2010

Isabelle Giordano et un cake au matcha

J'ai toujours adoré le cinéma. Quand j'étais petite, quand quelqu'un cherchait le nom d'un film, d'un acteur, d'un réalisateur, on se tournait vers moi. J'ai toujours eu une mémoire incroyable pour ça, bien plus que pour certaines matières à l'école... Alors forcément, mon héroïne, c'était Isabelle Giordano. J'aimais sa voix, je la trouvais passionnante, je l'enviais de rencontrer toutes ces stars, de leur poser plein de questions, et puis, évidemment, je rêvais d'être à sa place. Pendant longtemps, Le journal du cinéma a été un rendez-vous à ne pas manquer à la maison, et je râlais dès que le moindre match de foot venait me sucrer mon émission. Et puis Isabelle est partie et d'autres lui ont succédé, mais avec moins de réussite selon moi. Ou peut-être est-ce simplement que je n'avais plus ce regard enfantin ?

Aujourd'hui, j'aime toujours autant Isabelle (et sa voix) que j'écoute régulièrement sur France Inter. Je suis aussi très souvent Chic, l'émission qu'elle présente sur Arte (même si je ne comprends pas toujours son mode de diffusion...). J'aime le fait qu'elle aborde plein de sujets, tous quand même à caractère culturel et artistique. Je lui dois quelques unes des jolies découvertes parisiennes que j'ai faites depuis mon arrivée dans notre belle capitale. L'une d'entre elles (ça y est, j'arrive enfin au cœur du sujet), c'est Kaori Endo.

Dans Chic, la rubrique que je préfère, c'est forcément celle consacrée à la cuisine. On invite un chef à nous faire découvrir une recette raffinée, mais facile à refaire chez soi sur le thème de "Que faire avec... ". Kaori Endo avait expliqué "Que faire avec du magret de canard ?", et j'ai tout de suite aimé sa vision d'une cuisine sans artifice et cette idée d'une autre cuisine japonaise (parce qu'il n'y a pas que les sushis quand même). Dans Chic, j'ai appris qu'elle officiait de temps en temps chez Rose Bakery. Je n'ai pas encore eu le temps d'y aller, malgré de nombreux billets tentants, mais j'aimerais beaucoup que ce soit elle au fourneaux le jour où je me décide !

Dans l'émission, on parlait aussi du livre de Kaori Endo, Une japonaise à Paris. Je l'ai acheté récemment, et il répond exactement à mes attentes. De la cuisine japonaise de tous les jours, facile à réaliser, avec de bons produits, mais qui fait son effet, je vous rassure ! Et puis j'aime beaucoup comment Kaori parle de son pays, de ses habitants et de l'amour qu'ils ont pour leurs produits et pour certaines recettes qui peuvent nous paraître improbables. J'ai essayé plusieurs recettes déjà (qui m'ont toutes satisfaite), mais j'ai eu un gros coup de cœur pour celle-ci en particulier.

Cake matcha, pépites blanches et framboises

200 g de beurre ramolli
180 g de sucre semoule
3 œufs
200 g de farine
1 c. à café de levure chimique
2 c. à soupe de matcha
3 c. à soupe de lait
80 g de chocolat blanc coupé assez grossièrement
120 g de framboises
2 c. à soupe de graines de sésame
1 noix de beurre pour le moule

Préchauffez le four à 160°C (th. 5-6). Beurrez le moule et saupoudrez l'intérieur de graines de sésame.
Dans un saladier, battez le beurre avec le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Incorporez les œufs un à un, en battant à chaque fois.
Dans un bol, mélangez la farine, la levure et le matcha. Incorporez-en la moitié aux œufs battus à travers un tamis et mélangez à la spatule.
Versez le lait dans le saladier, puis ajoutez le reste du mélange farine-levure-matcha. Mélangez soigneusement.
Incorporez le chocolat blanc et les framboises (vu la saison, j'ai utilisé des surgelées, mais je réessaierai la recette cet été avec des "vraies" framboises).
Versez la préparation dans le moule et faites cuire au four pendant 50 à 55 minutes.
Laissez refroidir le gâteau 10 minutes avant de le démouler.


Je savais que le mariage framboises-matcha était une réussite, mais avec un peu de chocolat blanc, c'est encore mieux ! Même un néophyte du matcha (je cite : "c'est un cake de martien") a apprécié, alors n'hésitez pas à faire découvrir cette recette autour de vous.

vendredi 15 janvier 2010

Teatime with Shinzi Katoh

La première fois que j'ai vu des produits de Shinzi Katoh, c'était chez Bird on the wire et forcément, il ne m'a pas fallu bien longtemps avant de craquer pour son magnifique scotch Alice (qui trône sur mon bureau, sans but, car je n'ose pas m'en servir tellement il est joli). Je savais qu'il faisait aussi des sacs et de la papeterie (j'ai vu ça chez Les Fleurs), mais ce n'est que très récemment que j'ai découvert sa ravissante vaisselle. Et je ne sais pas si c'est une bonne idée...

En flânant de blog en blog, j'en ai découvert un nouveau (que je suis depuis avec plus d'attention) qui parlait d'un charmant magasin comme je les aime où on vend pleins de trucs ravissants (donc indispensables), et notamment de la vaisselle de Shinzi Katoh. J'ai parcouru vite fait le magasin en ligne et je suis retournée travailler en me disant "il faudra que je retourne regarder ça de plus près".

Quelques jours plus tard, plus moyen de retrouver le nom du magasin en question, ni celui du blog qui en avait parlé. Misère, misère, que faire ? Et là, l'impensable s'est produit, j'ai eu la bonne idée d'aller carrément jeter un œil au magasin en ligne de Shinzi Katoh. Bien sûr, je suis tombée en pâmoison devant tant de jolies choses, et en particulier devant la vaisselle (surtout que j'ai des envies d'assiettes, de couverts, etc. depuis un moment). Avec un coup de cœur pour la ligne Alice, juste parce que, et la ligne Tea for Two, parce que je la trouve originale et ingénieuse.




Depuis quelques jours, j'hésite à commander, et ce pour 3 raisons :
1 - Noël, c'était presque hier, et j'ai déjà été bien gâtée en cadeaux, alors bon, me faire des cadeaux aussi tôt... En plus, mon amoureux m'a déjà offert de la vaisselle pour Noël.
2 - Entre les cadeaux de pendaison de crémaillère, la vaisselle récupérée chez les parents et les coups de cœur Isak et cie, on a déjà largement ce qu'il faut en couverts, assiettes, mugs, verres, théières, etc.
3 - À moins de rajouter des placards au plafond, je ne vois pas comment on pourrait ranger plus de vaisselle dans notre petite cuisine.

Si vous me trouvez une bonne raison, je suis toute ouïe !

mardi 12 janvier 2010

Snow-Toro

En réponse au dernier post enchanteur lu sur It's oh so kawaii (et parce que je n'ai plus la force d'écrire un "vrai" billet après cette longue journée), juste une image que mon amoureux vient de me montrer et qui m'a faite sourire et m'a émerveillée.

Bonne fin de soirée à tous !

lundi 11 janvier 2010

Alors Bruxelles je te la donne

Enfin, j'ai fait (un peu) le tri dans mes photos donc je vais pouvoir vous parler de notre séjour à Bruxelles pour le 1er de l'an. C'est difficile de résumer en un billet 3 jours aussi riches en découvertes, en émotions, en petits bonheurs, mais je tente le coup...

Arrivée sous la pluie et dans un tramway souterrain bondé, expérience de départ assez désagréable. Heureusement, pas de mauvaise surprise à l'hôtel, la chambre est grande et agréable, on se pose cinq minutes pour repartir (à pied, tout est à proximité) . Il fait sombre, la nuit tombe vite ; on part un peu au hasard, on découvre une charmante librairie anglaise (où on trouve des mugs et sacs Penguin, une belle compilation d'affiches d'Edward Gorey (j'ai hésité) et de belles couvertures reliées) dont la vitrine nous fait de l'œil, on se rapproche du centre ville. Il y a beaucoup de monde, je m'arrête souvent pour prendre des photos, la lumière faiblit et je ne veux rien rater. On assiste à un magnifique spectacle sur la Grand Place (Pac Man défile sur l'hôtel de ville !), trop de monde devant le Mannekens pis pour prendre de belles photos... On continue de se balader malgré la nuit tombée (il n'est que 17h30) et les restaurants et cafés fermés, à notre grande surprise. Ce n'est pas de très bon augure pour trouver un restaurant pour le 31.







Deuxième journée aussi chargée : visite du Centre Belge de la Bande Dessinée (ça vaut largement les 7 euros), je pense souvent à mon père, grand amateur du 9ème art grâce à qui j'ai lu et aimé mes premières BD et qui m'a un peu (beaucoup) refilé le virus. On apprend d'ailleurs deux jours plus tard que Tibet, le papa de Ricochet, est mort pendant notre séjour à Bruxelles... On déjeune au café du musée, le café Horta, et on mange "belge" : des bonnes boulettes à la viande accompagnées de frites, mais pas de gaufres, on goûtera les meilleures de la ville, ou rien ! Petit détail amusant : pas de carafe d'eau en Belgique, il faut commander au verre. Et vu le prix (au moins 2 euros le verre), autant prendre du jus de fruit ou une bière.









On continue de se balader en ville, un peu plus au Nord, dans le quartier des Sablons, et la nuit nous rattrape encore... J'arrive à convaincre mon amoureux de faire un détour par un magasin de BD aux prix imbattables aperçu la veille, le musée m'ayant donné des envies. On reste un bon moment à traîner dans les rayons, on se réchauffe, on hésite un long moment sur le bon choix (moi surtout), et je ressors toute contente avec une histoire d'espionnage et un chat bavard. Petite pause lecture à l'hôtel avant de ressortir dîner tout près : un petit coin romantique aurait été plus sympa, mais beaucoup de restos étaient fermés le 31. Très bon repas quand même, et on a fini la soirée en admirant le feu d'artifices, ponctué de quelques frayeurs (pour moi, les pétards, ça me fait beaucoup sursauter). Une très belle journée, et le meilleur réveillon qu'on ait passé ensemble. On ne regrette absolument pas la fête habituelle et forcée !




Dernier jour à Bruxelles : tandis que les gens se remettent de leur réveillon, on se balade sous une petite neige dans les rues désertes du quartier des Marolles. Le routard et son petit circuit sont vraiment d'une grande aide pour ne pas rater la moindre miette de ce joli quartier et découvrir les petits détails insoupçonnés qu'offre la ville. On continue de découvrir des façades BD un peu partout, ça me plaît beaucoup de les "chasser" à travers la ville... On rejoint le centre ville, notre quête de la gaufre parfaite tombe à l'eau devant les deux boutiques Dandoy fermées, ; le soleil apparaît enfin, je prend des photos en plein jour, et on finit de découvrir la partie du centre ville qui nous avait échappée. Je commence à me sentir nostalgique à l'idée de partir demain. Notre dernier dîner au Cheese Cake Café me ravit, j'ai l'impression d'être de retour en Angleterre (ah, les pubs...). Garlic bread, délicieux burgers non-industriels, et cheese cake maison of course. Le tout servi avec une délicieuse kriek (ça change de celle en bouteille) dans un magnifique décor et par un serveur très aimable. Bruxelles, tu me manques déjà...











Le meilleur pour la fin : avant de prendre notre train samedi midi, on a réussi à aller au deux magasins Dandoy ! Dans le premier, le magasin d'origine, où vit un ravissant petit chat, on a trouvé des spéculoos ET de la pâte de spéculoos ; dans le second, on a enfin pu déguster les fameuses gaufres et ça valait vraiment le coût d'attendre. Préparées sous nos yeux, encore toutes chaudes et moelleuses, moi qui ne suis pourtant pas fan de gaufres, je me suis damnée pour celles-ci.

Ce séjour a surtout marqué notre premier vrai voyage en amoureux, et je n'ai pu m'empêcher à chaque instant de me dire combien j'avais de la chance d'avoir quelqu'un avec qui je partage tant de choses : même amour des livres et des belles choses, même vision du voyage, même plaisir des repas, même envie de découvertes... On dit souvent que c'est en vacances qu'on se rend vraiment compte de son couple, une fois loin de chez soi : je n'avais absolument pas besoin d'être rassurée à ce niveau-là, et ce voyage m'en a rendu d'autant plus heureuse. Je suis une veinarde (et un peu cucul, désolée...).