Plus jeune, j'avais une relation privilégiée avec ma sœur. Elle était plus que ça, elle était une amie, puisqu'elle me connaissait mieux que tout autre. Nous avions notre langage, nos expressions, nos références. Ces moments de complicité partagés qui n'appartenaient qu'à nous et dont, quelque part, nous isolions les autres. En grandissant, il est difficile de garder un tel lien, puisque nous faisons notre vie, en restant proches, mais chacune de notre côté. Pourtant, cette complicité, ces moments partagés, ce langage secret, je les ai retrouvés, d'une autre manière, avec mon amoureux, M. Quand on est en couple, on partage des moments, on construit une relation, on se crée des souvenirs. M. et moi, nous avons tout de suite été très complices : suivant des études similaires, nous avions déjà beaucoup en commun, mais au fur et à mesure de nos conversations, nous nous sommes découverts encore plus, et voilà comment on crée des liens, tout naturellement.
Ce qui est vrai au départ l'est bien plus après, quand on vit avec quelqu'un : on commence à se créer un monde. On a ses habitudes, on connaît peu à peu les réactions de l'autre, sa façon de penser, et là où certains voudraient qu'une relation ne soit faite que de surprises, c'est justement ces moments familiers que j'aime le plus. Ces petites choses qui ne sont qu'à nous et qui font que nous sommes si proches. Entendre sa casserole de lait bouillir le matin, attendre qu'il entonne le générique du magazine de la santé, sourire de le voir rajouter de la mayonnaise (ou du ketchup, ou n'importe quelle sauce) dans presque tous ses plats, espérer que ses pieds chauds réchauffent les miens, si froids, rigoler lorsqu'il fait sa moue de poisson comme pour me dire : "tu t'es moqué de moi, là ?". Bref, toutes ces petites choses du quotidien que je connais par cœur et dont je ne me lasse pas.
Et puis, il y a ces histoires qu'on se crée, qui n'appartiennent qu'à nous, et que les autres trouvent sûrement étranges. Il y a maintenant plusieurs années, lors d'une de nos fameuses virées chez Ikéa, j'ai remarqué M. qui regardait un crabe jaune avec intérêt. Offrir une peluche à un garçon, c'est bizarre ? Quelques jours plus tard, je revenais de chez Ikéa, seule, une pince jaune dépassant de mon sac, ayant hâte de découvrir le visage de M. quand il la découvrirait. Voilà comment Crabby est entré dans notre nid douillet.
Et comment est née notre passion commune, et pas seulement culinaire, pour les crabes. Une sorte de private joke, de référence entre nous, un petit détail qui nous fait sourire bien des fois. Alors forcément, quand j'ai vu l'autre jour la décoration de Noël ci-dessous, je n'ai pas pu m'empêcher de demander à la vendeuse si elle était à vendre et de la ramener, même si c'est le mois d'avril et même si nous n'avons pas fait de sapin cette année...
Quand ma sœur l'a vue, j'ai bien compris qu'elle trouvait cette petite chose saugrenue. C'est ça aussi de partager des codes secrets avec son amoureux, les autres vous prennent un peu pour une folle...
Oh, et j'ai eu le droit à une jolie surprise dimanche : après m'avoir abandonnée toute la journée, et comme pour se faire pardonner, M. m'a ramené une Ponyo.
Là encore, rien qu'au son de "Ponyo", nous ne pouvons nous empêcher d'entonner sa chanson. Le langage des amoureux est parfois bien étrange...
Ce qui est vrai au départ l'est bien plus après, quand on vit avec quelqu'un : on commence à se créer un monde. On a ses habitudes, on connaît peu à peu les réactions de l'autre, sa façon de penser, et là où certains voudraient qu'une relation ne soit faite que de surprises, c'est justement ces moments familiers que j'aime le plus. Ces petites choses qui ne sont qu'à nous et qui font que nous sommes si proches. Entendre sa casserole de lait bouillir le matin, attendre qu'il entonne le générique du magazine de la santé, sourire de le voir rajouter de la mayonnaise (ou du ketchup, ou n'importe quelle sauce) dans presque tous ses plats, espérer que ses pieds chauds réchauffent les miens, si froids, rigoler lorsqu'il fait sa moue de poisson comme pour me dire : "tu t'es moqué de moi, là ?". Bref, toutes ces petites choses du quotidien que je connais par cœur et dont je ne me lasse pas.
Et puis, il y a ces histoires qu'on se crée, qui n'appartiennent qu'à nous, et que les autres trouvent sûrement étranges. Il y a maintenant plusieurs années, lors d'une de nos fameuses virées chez Ikéa, j'ai remarqué M. qui regardait un crabe jaune avec intérêt. Offrir une peluche à un garçon, c'est bizarre ? Quelques jours plus tard, je revenais de chez Ikéa, seule, une pince jaune dépassant de mon sac, ayant hâte de découvrir le visage de M. quand il la découvrirait. Voilà comment Crabby est entré dans notre nid douillet.
Et comment est née notre passion commune, et pas seulement culinaire, pour les crabes. Une sorte de private joke, de référence entre nous, un petit détail qui nous fait sourire bien des fois. Alors forcément, quand j'ai vu l'autre jour la décoration de Noël ci-dessous, je n'ai pas pu m'empêcher de demander à la vendeuse si elle était à vendre et de la ramener, même si c'est le mois d'avril et même si nous n'avons pas fait de sapin cette année...
Quand ma sœur l'a vue, j'ai bien compris qu'elle trouvait cette petite chose saugrenue. C'est ça aussi de partager des codes secrets avec son amoureux, les autres vous prennent un peu pour une folle...
Oh, et j'ai eu le droit à une jolie surprise dimanche : après m'avoir abandonnée toute la journée, et comme pour se faire pardonner, M. m'a ramené une Ponyo.
Là encore, rien qu'au son de "Ponyo", nous ne pouvons nous empêcher d'entonner sa chanson. Le langage des amoureux est parfois bien étrange...
7 commentaires:
iiiiiii la kraby que je suis comprend tout à fait ces petits bonheurs. Et puis, ce n'est pas n'importe qui qui m'a appelée Kraby pour la première fois... :) Depuis, crabby (un jumeau) a aussi adopté le canapé, vite rejoint par d'autres!
Je suis jalouse là ! C'est une Ponyo-marionnette ?
Ohh elle est choute cette petite "marionnette", j'adore ^^
Vous avez l'air de vous être très bien trouvés!
Par contre, c'est malin, maintenant dès que je vais voir un crabe, même sans vous connaitre personnellement, je vais penser à toi et à M. ... ^-
Tout ce que tu dis est tellement vrai, je nous retrouve dans pas mal de choses mais je crois que je ne pourrais jamais en parler: c'est bien trop perso!
@ Kraby : Ah, je ne savais pas que Kraby était aussi une fille, ravie de faire ta connaissance ! Et merci pour ton commentaire :)
@ sierralemon : Oui, c'est comme une marionnette. D'après M., elle était plus jolie que les peluches, et ça ressemble plus à la forme fluide qu'elle a dans le film.
@ Oh Beauty! : Hé hé, je trouve aussi !
@ Toute Petite : Mince, c'était pas du tout mon intention ! J'espère ne pas t'avoir ruiné les crabes à tout jamais...
@ loukoum°°° : Au départ, j'avais choisi de ne pas trop me révéler sur ce blog, de tenir une distance entre moi et les gens qui le liraient, mais au fur et à mesure, des billets et de mes envies, je ne peux m'empêcher de me dévoiler plus. Peut-être que je raconte des choses trop personnelles, je ne sais pas...
Ce n'était pas du tout un reproche, au contraire j'ai beaucoup aimé lire ton billet c'est juste que chacun envisage de dire ce qu'il a envie :)
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