dimanche 18 juillet 2010

Mochi et cinéma

Je comptais vous raconter mon super week-end : vendredi après-midi balade et shopping, samedi déjeuner et promenade avec F., dimanche brocante, et puis non. Malheureusement, j'ai été clouée au lit avec de la fièvre dès jeudi soir, tous mes projets n'ont donc malheureusement pas pu se concrétiser. Ô rage, ô désespoir... Moi qui tombe si peu malade, il faut que ça tombe maintenant, lors des beaux jours, et un week-end en plus ! Déjà que M. et moi avons été bloqués à la maison mercredi pour cause de pluie torrentielle, autant vous dire que j'ai répété je ne sais combien de fois "je déteste être malade" pendant ces quelques jours.

Heureusement, j'ai toujours quelques billets "sous le coude", donc je ne suis pas à cours de bavardage. Là tout de suite, j'ai envie de vous parler de mochi. Vous savez, ces délicieuses petites boules à base de riz, qu'on fourre à la fraise, aux azuki, aux marrons, à tout ce qu'on veut... Hier, je suis sortie me promener près de chez moi (je suis encore un peu enrhumée, mais j'en avais marre d'être enfermée) et j'ai fait une petite pause goûter chez Kikoumaru. Un bubble tea mangue thé vert (super rafraîchissant) et puis un mochi aux azuki qui me faisait de l'œil dans la vitrine.



Ce mochi m'a rappelé Map of the sounds of Tokyo que j'ai vu il y a deux semaines, film dans lequel Rinko Kikuchi se délecte de mochi à la fraise qu'elle passe d'abord au micro-ondes pour qu'ils soient bien élastiques et étirables à souhait. Il y a aussi une très jolie scène de baiser au mochi entre un couple un peu improbable au départ, mais très touchant finalement. À la sortie du cinéma, j'ai eu du mal à décrire ce que j'avais ressenti. M. et moi n'avons pas vu le même film j'ai l'impression : il a trouvé que certains personnages et scènes étaient de trop, j'ai tenté d'argumenter et de lui expliquer pourquoi tout était là où il fallait.
J'ai trouvé le film très esthétique et parsemé de jolis moments, parfois irréels : des douches citronnées, un couple qui rit en mangeant bruyamment des ramen, un déjeuner silencieux au cimetière, un hôtel-métro comme dans un rêve, un baiser au mochi, les tâches de rousseur sur le beau visage de Rinko Kikuchi, une jolie fête foraine, une plante qui marche... J'ai aimé ce regard d'une étrangère (Isabel Coixet, la réalisatrice espagnole) sur le Japon, un autre Japon donc : beaucoup de scènes de nuit, peu d'endroits bondés, des plans survolant la mégalopole muette, des petits restaurants de quartier, et surtout, le marché au petit matin...



Ça m'a donné très envie de revoir Ma vie sans moi, premier film d'Isabel Coixet, bijou d'émotion portée par la sublime Sarah Polley. Où des gens dansent au supermarché, où on déguste des bonbons au gingembre, où les piles de livres servent de siège, où on écoute le chant des verres, où une maman joue au radeau (et fait le lion) pour émerveiller ses petites filles, où on crie tout en s'embrassant... Un film qui m'avait énormément touchée quand je l'avais vu en salles, un moment de cinéma rare.



2 commentaires:

sierralemon a dit…

Mais, il faut que je voie ce film !
J'avais moi aussi beaucoup aimé Ma vie sans moi (et, surtout, qu'est-ce que j'avais pleuré... )

L'oeuf qui chante a dit…

Je ne sais pas s'il sortira au ciné... Et j'avais aussi beaucoup pleuré devant Ma vie sans moi !