Je parle rarement de musique ici, même si elle joue un rôle très important dans ma vie. Mon père a toujours été un grand mellowman, il a une collection de disques assez impressionnante et c'est à lui que je dois mon amour de la musique. C'est avec lui que j'ai acheté mes premiers disques ; je repense encore avec nostalgie à nos promenades chez Tacoma ou Madison les samedis après-midi à Nantes. J'adorais le suivre dans les rayons, regarder les disques qui l'intéressaient, connaître de nouveaux artistes grâce à lui. J'avais l'impression qu'il savait tout sur tout alors que tous ces noms et ces visages m'étaient totalement étrangers. Je me sentais si petite à côté de lui...
Je me souviens aussi de nos trajets en voiture lorsqu'on partait en vacances : mon père qui tapait des mains sur le volant et imitait les différents instruments ; ma sœur, mon frère et moi qui entonnions les refrains et qui faisions du yaourt sur les chansons en anglais. Ces fous rires lorsqu'on inventait les paroles parce qu'on ne comprenait pas bien une chanson. Cette impression de faire partie d'un tout simplement parce qu'on se retrouve ensemble dans un espace fermé à apprécier la même musique et à chanter ensemble. Et ce bonheur le jour où mon père a ramené un autoradio cd. Un vrai miracle de la technologie !
Comme d'autres ont une mémoire photographique, j'ai une mémoire musicale. Certaines chansons restent a jamais liées à certains évènements (je me souviens encore d'Étienne Daho un soir d'été en vacances) et surtout, à certains sentiments. Il me suffit d'écouter une chanson pour me retrouver dans un état émotionnel particulier. Adolescente, je passais des heures avec mes écouteurs sur les oreilles, à ressentir la musique. Je ne faisais rien d'autre que de m'en imprégner, les paroles glissaient sur mes lèvres, j'étais comme dans un autre monde et ma mère me faisait sursauter dès qu'elle entrait dans ma chambre sans que je m'en aperçoive. Je détestais ses intrusions...
Quand j'écoute de la musique, je souris beaucoup, et je me dis souvent que les gens dans le métro doivent me trouver bizarre... Des fois, je peux écouter une chanson rien que pour cet instant rare de 10 secondes qui me font l'aimer. La musique m'émeut aussi énormément : je ne m'en étais pas rendu compte avant, mais c'est souvent la musique qui me fait pleurer (de joie ou de tristesse) dans les films. C'est sûrement pour ça que j'ai un attachement tout particulier pour les musiques de films, et que je suis horrifiée dès qu'on ose en utiliser dans des pubs...
Bien sûr, comme j'ai du mal à détacher musique et souvenirs, j'écoute souvent les mêmes choses. C'est difficile pour moi d'aimer un nouvel artiste, il faut qu'il y ait comme un déclencheur, un évènement lié à telle ou telle chanson, un déclic pour que je passe d'écouter la musique à la ressentir. Après un beau concert forcément, si elle a été utilisée dans un film que j'ai aimé, si quelqu'un en a parlé dans des mots qui m'ont touchée, si un clip ou des images sont restés gravés en moi...
J'écoute Bob Dylan surtout depuis qu'un de mes professeurs m'en a parlé avec ferveur ; j'ai découvert Simon and Garfunkel à travers des films (Le lauréat bien sûr) et depuis, il ne m'ont plus quittée ; je suis tombée amoureuse de M en le voyant faire son machistador ; Elton John, Marvin Gaye, sont autant d'artistes que j'ai découvert grâce à mon père et que je ne me lasse pas d'écouter. J'ai entendu pour la première fois Keren Ann lorsque je gardais des enfants et sa voix m'a envoûtée ; dans un article elle disait combien elle aimait Damien Rice : j'ai écouté et aimé aussi. Damien Rice ne peut être dissocié de mon année en Angleterre, tout comme The Thrills et ma redécouverte d'Étienne Daho grâce à ma colocataire C., très fan de lui. Merci à Garden State pour Imogen Heap, à Magnolia pour Aimee Mann, à Little Miss Sunshine pour Sufjan Stevens...
Et surtout, merci à Will Hunting pour Elliott Smith. Un artiste que j'aime plus que tout et qui me fait ressentir énormément de choses. Une grande tristesse quand je pense à ce mal-être qu'il éprouvait et au fait qu'un tel talent n'est plus parmi nous. Je regrette de l'avoir découvert si tard, j'aurais aimé le voir jouer en vrai. Heureusement, sa musique est bien vivante et continue à me toucher à chaque écoute.
Image prise sur le très beau projet d'hellojenuine sur flickr.
Je me souviens aussi de nos trajets en voiture lorsqu'on partait en vacances : mon père qui tapait des mains sur le volant et imitait les différents instruments ; ma sœur, mon frère et moi qui entonnions les refrains et qui faisions du yaourt sur les chansons en anglais. Ces fous rires lorsqu'on inventait les paroles parce qu'on ne comprenait pas bien une chanson. Cette impression de faire partie d'un tout simplement parce qu'on se retrouve ensemble dans un espace fermé à apprécier la même musique et à chanter ensemble. Et ce bonheur le jour où mon père a ramené un autoradio cd. Un vrai miracle de la technologie !
Comme d'autres ont une mémoire photographique, j'ai une mémoire musicale. Certaines chansons restent a jamais liées à certains évènements (je me souviens encore d'Étienne Daho un soir d'été en vacances) et surtout, à certains sentiments. Il me suffit d'écouter une chanson pour me retrouver dans un état émotionnel particulier. Adolescente, je passais des heures avec mes écouteurs sur les oreilles, à ressentir la musique. Je ne faisais rien d'autre que de m'en imprégner, les paroles glissaient sur mes lèvres, j'étais comme dans un autre monde et ma mère me faisait sursauter dès qu'elle entrait dans ma chambre sans que je m'en aperçoive. Je détestais ses intrusions...
Quand j'écoute de la musique, je souris beaucoup, et je me dis souvent que les gens dans le métro doivent me trouver bizarre... Des fois, je peux écouter une chanson rien que pour cet instant rare de 10 secondes qui me font l'aimer. La musique m'émeut aussi énormément : je ne m'en étais pas rendu compte avant, mais c'est souvent la musique qui me fait pleurer (de joie ou de tristesse) dans les films. C'est sûrement pour ça que j'ai un attachement tout particulier pour les musiques de films, et que je suis horrifiée dès qu'on ose en utiliser dans des pubs...
Bien sûr, comme j'ai du mal à détacher musique et souvenirs, j'écoute souvent les mêmes choses. C'est difficile pour moi d'aimer un nouvel artiste, il faut qu'il y ait comme un déclencheur, un évènement lié à telle ou telle chanson, un déclic pour que je passe d'écouter la musique à la ressentir. Après un beau concert forcément, si elle a été utilisée dans un film que j'ai aimé, si quelqu'un en a parlé dans des mots qui m'ont touchée, si un clip ou des images sont restés gravés en moi...
J'écoute Bob Dylan surtout depuis qu'un de mes professeurs m'en a parlé avec ferveur ; j'ai découvert Simon and Garfunkel à travers des films (Le lauréat bien sûr) et depuis, il ne m'ont plus quittée ; je suis tombée amoureuse de M en le voyant faire son machistador ; Elton John, Marvin Gaye, sont autant d'artistes que j'ai découvert grâce à mon père et que je ne me lasse pas d'écouter. J'ai entendu pour la première fois Keren Ann lorsque je gardais des enfants et sa voix m'a envoûtée ; dans un article elle disait combien elle aimait Damien Rice : j'ai écouté et aimé aussi. Damien Rice ne peut être dissocié de mon année en Angleterre, tout comme The Thrills et ma redécouverte d'Étienne Daho grâce à ma colocataire C., très fan de lui. Merci à Garden State pour Imogen Heap, à Magnolia pour Aimee Mann, à Little Miss Sunshine pour Sufjan Stevens...
Et surtout, merci à Will Hunting pour Elliott Smith. Un artiste que j'aime plus que tout et qui me fait ressentir énormément de choses. Une grande tristesse quand je pense à ce mal-être qu'il éprouvait et au fait qu'un tel talent n'est plus parmi nous. Je regrette de l'avoir découvert si tard, j'aurais aimé le voir jouer en vrai. Heureusement, sa musique est bien vivante et continue à me toucher à chaque écoute.
Image prise sur le très beau projet d'hellojenuine sur flickr.
2 commentaires:
week-end à rome....
bisous la soeur
Awesoome blog you have here
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