Samedi dernier, M. et moi avons découvert une nouvelle et très bonne adresse parisienne,
Le Crabe Marteau. Ouvert depuis seulement 2 mois, ce restaurant est le petit frère du
Crabe Marteau de Brest. Le principe : fraîcheur et simplicité. Aucun plat extravagant ici, juste des bons produits, bien assaisonnés et cuisinés, goûteux, et surtout, frais. La carte évolue en fonction des marées, saisons et arrivages. Si vous voulez avoir plus de choix, je vous conseille donc d'y aller un midi : là, les langoustines me sont passées sous le nez (snif).
À peine rentrée, une bonne odeur d'iode envahit mes narines. Je me souviens de la
crêperie du Derwin, des délicieuses crêpes, des jeux sur les rochers avec mes cousins, de mes parents dégustant des moules, de la recherche des lézards avec mon frère... On se sent un peu comme chez nous, dans le pays nantais, et rien que ça, c'est de bonne augure. La table est dressée par notre charmant serveur brestois dont l'enthousiasme est contagieux. Du papier journal (pas n'importe lequel, Ouest France), une grande planche, deux marteaux, et en attendant de choisir les plats, un petit verre de vin blanc et des mouillettes trempées dans une mousse au bon goût de la mer.



Avec M., nous nous partageons un tartare de crabe en entrée, puis viennent les gros morceaux : pour lui, un crabe entier et un seau de petites pommes de terre (
il les a dévorées !), pour moi un petit homard (600 g quand même) aussi accompagné de pommes de terre recouvertes de farz, sorte de crumble de farine de blé noir. Le tout agrémenté de différentes sauces et surtout, de la fameuse mayonnaise maison ! Et bien sûr, n'oublions pas les indispensables bavoirs. Là, ça me rappelle le homard à l'américaine préparé par ma grand-mère : le repas de famille que j'adore, on a tous l'air si ridicules avec nos bavoirs qu'on en profite pour faire des bêtises...







Le beurre est délicieux, du vrai beurre comme j'aime avec des bouts de sel dedans ; le bruit des marteaux couvre parfois la conversation, mais donne lieu à de bons moments de rigolades ; une complicité se crée avec les autres clients, tous munis du même attirail, tous dans le même bateau. On n'est pas sûr de ne pas ramener des bouts de coquilles dans son sac, mais on est certain d'avoir passé une merveilleuse soirée, autant sur le plan gustatif que sur le plan humain. Au moment de partir, on traîne un peu les pieds, tant on se sent comme chez soi (surtout si vous êtres breton je suppose) dans ce lieu un peu rustique, mais surtout très chaleureux.
J'allais oublier : pour le dessert, M. n'a rien pris, mais moi, fidèle à ce besoin de finir sur une note sucrée, j'ai pris un café gourmand. Des sablés, un far, une mini-crêpe au salidou, des meringues, et surtout, dans la cuillère, du salidou émietté (j'ai demandé au serveur). Une tuerie, j'en bave presque rien qu'en y repensant...

Le Crabe Marteau
16 rue des acacias
75017 Paris
PS : Désolée pour mes photos jaunâtres, il faisait très sombre. Et manger avec les mains et prendre des photos, c'est pas facile facile...