Du 2 au 14 juillet a eu lieu la 7ème édition du festival Paris cinéma, mais pour moi, c'était la première. J'ai vu les affiches un peu partout dans Paris, et comme j'adore les festivals de cinéma (pour leur ambiance, leurs rencontres, leurs découvertes), j'ai bien évidemment décidé d'y aller. Bon, malheureusement, je n'ai pas pu voir autant de films que prévu parce que :
1 - comme beaucoup de gens, la journée, je travaille...
2 - le fait que les séances soit éparpillées un peu partout dans Paris, ça ne facilite pas les choses.
3 - il y avait tellement de monde que certaines séances affichaient déjà complet.
Voici tout de même un petit compte rendu de ma première édition, qui ne sera pas la dernière !
Pour commencer les festivités, je me suis rendu à l'avant-première de L'affaire Farewell lundi 6 juillet à 20h au Gaumont Opéra Capucines. Alors là, j'avoue, à la base, j'y suis surtout allée pour voir les invités (en particulier Emir Kusturica ; mon amie, c'était plutôt Guillaume Canet), mais en fin de compte, j'ai beaucoup aimé le film. Toute l'équipe était donc là : le réalisateur Christian Carion, le producteur Philippe Rossignol, et les acteurs et actrices : Guillaume Canet, Emir Kusturica, Alexandra Maria Lara et Ingeborga Dapkunaite.
Je savais en gros de quoi ça parlait, mais je ne m'attendais à rien, donc j'y suis allée sans à priori ou idée préconçue, et j'ai été agréablement surprise. Les films d'espionnage, ce n'est pas trop mon truc, mais là, justement, ce n'en est pas vraiment un. Oui, on parle d'espionnage, mais il n'y a pas de grosses scènes d'actions, juste une tension ça et là qui permet de tenir le spectateur en haleine. On s'attache aux personnages, on se doute un peu de comment ça va se terminer, mais on veut le voir tout de même. Guillaume Canet est très bien, même si un peu toujours dans le même registre du néophyte/débutant/type un peu innocent. J'ai surtout été impressionné par Emir Kusturica, LE premier rôle du film. D'abord, il parle très bien français, et surtout, il est très touchant. C'est un homme amoureux : de sa femme d'abord, mais aussi de son fils, et de la France. Il sait aussi être drôle, lors de certaines scènes partagées avec Guillaume Canet. Pourtant, son visage ne laisse (presque) rien paraître. Et mention spéciale à Ingeborga Dapkunaite (sa femme) et Oleksii Gorbunov (son fils) qui sont tous les deux très justes.
Voici la bande-annonce du film, qui sortira le 23 septembre :
En bref, si vous vous attendez à voir un thriller, n'y allez pas, vous serez déçu ; si vous voulez en apprendre un peu plus sur cette période de l'histoire, et être touché par ces personnages, c'est pour vous !
Petite déception quand même, pas de débat après la projection...
Deuxième rendez-vous du festival : mardi 7 juillet à 20h30 au Balzac, soirée ciné-concert Mizoguchi. On est très bien accueilli au Balzac, on nous offre même des mini-magnum (miam !). La salle est très jolie, on se croirait un peu dans un théâtre. Les instruments sont déjà en place, on attend avec impatience le début, surtout moi : ça fait très longtemps que j'ai envie d'assister à un ciné-concert. Je trouve le concept très original et intriguant, j'aime les vieux films, j'aime la musique (classique et autres) et j'ai eu la chance d'étudier Mizoguchi pendant mes études. Bref, c'est l'occasion rêvée.
La séance commence par le court-métrage La marche de Tokyo. Restaurée en 1999 par la Cinémathèque, cette version courte (23 min.) est une véritable rareté : elle est la copie la plus complète de ce film, amputé par les studios puis perdu, ainsi que le film le plus ancien de Mizoguchi existant à ce jour. Cest Eri Kozaki, au piano, qui accompagne le film.
L'histoire : Michiyo, une jeune ouvrière, vit chez son oncle, mais lorsque celui-ci perd son travail, elle se résigne à devenir geisha. Un jour, elle rencontre Yoshiki, fils du riche homme d’affaires Fujimoto qui succombe aussitôt à son charme… Je ne vous en dit pas plus, l'histoire est riche en rebondissements, plus ou moins attendus. Le récit reste assez simple, et les nombreux intertitres permettent de tout bien comprendre. De plus, la musique colle parfaitement à l'intrigue et permet de mettre en valeur les moindres différences d'atmosphère : séduction, tension, affrontement, tragédie,... Le piano joue parfaitement son rôle, et au début, l'expérience est quelque peu étrange et irréelle. Quand la lumière s'éteint et que les premières notes de piano retentissent, j'en ai des frissons.
Suit le long-métrage La cigogne en papier, l'un des premiers films muets de Mizoguchi. Le film est plus complexe et parfois, plus compliqué à suivre : flash-backs, jeu d'ombre et de lumière, montage très découpé. Contrairement à La marche de Tokyo, l'action commence tout de suite, et on a du mal à tout bien comprendre dès le départ. Mais une fois les personnages cernés et l'action mise en route, ça va déjà mieux. De toute façon, Mizoguchi n'a jamais fait un cinéma très "simple", ce qui ne l'empêche pas d'être passionnant. Comme d'habitude, il se concentre sur le destin tragique d'une femme, ici Onsen, tout d'abord exploitée par une bande de voleurs, puis, sauvée de leurs griffes, contrainte de se prostituer pour permettre à "l'homme de sa vie" de réaliser son rêve.
L'expérience, aussi bien cinématographique que musicale, est très différente de la précédente. Ce film est plus complexe, plus travaillé, plus moderne. Là où l'autre se contentait d'un récit simple et linéaire, celui-ci mélange les époques et les souvenirs, et sa structure très moderne ne donne que plus de force à son récit. Par moments, un élément fantastique fait irruption et ajoute encore au lyrisme de certaines scènes. L'accompagnement musical, ici assuré par Aidje Tafial (batterie), Pierre Bertrand (piano) et Jean Wellers (violoncelle) est très différent du précédent : c'est plus qu'un simple accompagnement, c'est une véritable création et orchestration de bande-son.
Dans l'ensemble, j'ai donc été conquise, et je vous conseille de tenter vous aussi l'expérience. Le Balzac propose des ciné-concerts toute l'année, leur programme est très bien détaillé sur leur site. Je pense y retourner très vite, j'ai vu qu'ils programmaient plein de Buster Keaton dans les mois à venir !
Dernier temps fort du festival : la brocante qui s'est tenue samedi dernier sur le parvis du MK2 Bibliothèque. Beaucoup d'amateurs ou professionnels du monde du cinéma mettaient en vente divers objets : posters, magazines, DVD, photos, diapos, et même des caméros ou appareils photos d'époque.
C'était vraiment très sympa de flâner parmi les stands, tout en sachant bien sûr qu'on ne pouvait pas acheter grand chose, vu que les affiches d'époque étaient à minimum 50 euros et pouvaient atteindre les 300 euros. Dommage, il y en avait une super jolie de My Fair Lady... On a quand même rapporté un mini-butin, pour 8 euros !
On ne voit pas très bien, mais ce sont des diapos du Seigneur des anneaux, de Perfect Blue et de Hedwig and the angry inch. Je ne sais pas encore où on va les mettre dans l'appart, mais on trouvera bien !
1 - comme beaucoup de gens, la journée, je travaille...
2 - le fait que les séances soit éparpillées un peu partout dans Paris, ça ne facilite pas les choses.
3 - il y avait tellement de monde que certaines séances affichaient déjà complet.
Voici tout de même un petit compte rendu de ma première édition, qui ne sera pas la dernière !
Pour commencer les festivités, je me suis rendu à l'avant-première de L'affaire Farewell lundi 6 juillet à 20h au Gaumont Opéra Capucines. Alors là, j'avoue, à la base, j'y suis surtout allée pour voir les invités (en particulier Emir Kusturica ; mon amie, c'était plutôt Guillaume Canet), mais en fin de compte, j'ai beaucoup aimé le film. Toute l'équipe était donc là : le réalisateur Christian Carion, le producteur Philippe Rossignol, et les acteurs et actrices : Guillaume Canet, Emir Kusturica, Alexandra Maria Lara et Ingeborga Dapkunaite.
Je savais en gros de quoi ça parlait, mais je ne m'attendais à rien, donc j'y suis allée sans à priori ou idée préconçue, et j'ai été agréablement surprise. Les films d'espionnage, ce n'est pas trop mon truc, mais là, justement, ce n'en est pas vraiment un. Oui, on parle d'espionnage, mais il n'y a pas de grosses scènes d'actions, juste une tension ça et là qui permet de tenir le spectateur en haleine. On s'attache aux personnages, on se doute un peu de comment ça va se terminer, mais on veut le voir tout de même. Guillaume Canet est très bien, même si un peu toujours dans le même registre du néophyte/débutant/type un peu innocent. J'ai surtout été impressionné par Emir Kusturica, LE premier rôle du film. D'abord, il parle très bien français, et surtout, il est très touchant. C'est un homme amoureux : de sa femme d'abord, mais aussi de son fils, et de la France. Il sait aussi être drôle, lors de certaines scènes partagées avec Guillaume Canet. Pourtant, son visage ne laisse (presque) rien paraître. Et mention spéciale à Ingeborga Dapkunaite (sa femme) et Oleksii Gorbunov (son fils) qui sont tous les deux très justes.
Voici la bande-annonce du film, qui sortira le 23 septembre :
En bref, si vous vous attendez à voir un thriller, n'y allez pas, vous serez déçu ; si vous voulez en apprendre un peu plus sur cette période de l'histoire, et être touché par ces personnages, c'est pour vous !
Petite déception quand même, pas de débat après la projection...
Deuxième rendez-vous du festival : mardi 7 juillet à 20h30 au Balzac, soirée ciné-concert Mizoguchi. On est très bien accueilli au Balzac, on nous offre même des mini-magnum (miam !). La salle est très jolie, on se croirait un peu dans un théâtre. Les instruments sont déjà en place, on attend avec impatience le début, surtout moi : ça fait très longtemps que j'ai envie d'assister à un ciné-concert. Je trouve le concept très original et intriguant, j'aime les vieux films, j'aime la musique (classique et autres) et j'ai eu la chance d'étudier Mizoguchi pendant mes études. Bref, c'est l'occasion rêvée.
La séance commence par le court-métrage La marche de Tokyo. Restaurée en 1999 par la Cinémathèque, cette version courte (23 min.) est une véritable rareté : elle est la copie la plus complète de ce film, amputé par les studios puis perdu, ainsi que le film le plus ancien de Mizoguchi existant à ce jour. Cest Eri Kozaki, au piano, qui accompagne le film.
L'histoire : Michiyo, une jeune ouvrière, vit chez son oncle, mais lorsque celui-ci perd son travail, elle se résigne à devenir geisha. Un jour, elle rencontre Yoshiki, fils du riche homme d’affaires Fujimoto qui succombe aussitôt à son charme… Je ne vous en dit pas plus, l'histoire est riche en rebondissements, plus ou moins attendus. Le récit reste assez simple, et les nombreux intertitres permettent de tout bien comprendre. De plus, la musique colle parfaitement à l'intrigue et permet de mettre en valeur les moindres différences d'atmosphère : séduction, tension, affrontement, tragédie,... Le piano joue parfaitement son rôle, et au début, l'expérience est quelque peu étrange et irréelle. Quand la lumière s'éteint et que les premières notes de piano retentissent, j'en ai des frissons.
Suit le long-métrage La cigogne en papier, l'un des premiers films muets de Mizoguchi. Le film est plus complexe et parfois, plus compliqué à suivre : flash-backs, jeu d'ombre et de lumière, montage très découpé. Contrairement à La marche de Tokyo, l'action commence tout de suite, et on a du mal à tout bien comprendre dès le départ. Mais une fois les personnages cernés et l'action mise en route, ça va déjà mieux. De toute façon, Mizoguchi n'a jamais fait un cinéma très "simple", ce qui ne l'empêche pas d'être passionnant. Comme d'habitude, il se concentre sur le destin tragique d'une femme, ici Onsen, tout d'abord exploitée par une bande de voleurs, puis, sauvée de leurs griffes, contrainte de se prostituer pour permettre à "l'homme de sa vie" de réaliser son rêve.
L'expérience, aussi bien cinématographique que musicale, est très différente de la précédente. Ce film est plus complexe, plus travaillé, plus moderne. Là où l'autre se contentait d'un récit simple et linéaire, celui-ci mélange les époques et les souvenirs, et sa structure très moderne ne donne que plus de force à son récit. Par moments, un élément fantastique fait irruption et ajoute encore au lyrisme de certaines scènes. L'accompagnement musical, ici assuré par Aidje Tafial (batterie), Pierre Bertrand (piano) et Jean Wellers (violoncelle) est très différent du précédent : c'est plus qu'un simple accompagnement, c'est une véritable création et orchestration de bande-son.
Dans l'ensemble, j'ai donc été conquise, et je vous conseille de tenter vous aussi l'expérience. Le Balzac propose des ciné-concerts toute l'année, leur programme est très bien détaillé sur leur site. Je pense y retourner très vite, j'ai vu qu'ils programmaient plein de Buster Keaton dans les mois à venir !
Dernier temps fort du festival : la brocante qui s'est tenue samedi dernier sur le parvis du MK2 Bibliothèque. Beaucoup d'amateurs ou professionnels du monde du cinéma mettaient en vente divers objets : posters, magazines, DVD, photos, diapos, et même des caméros ou appareils photos d'époque.
C'était vraiment très sympa de flâner parmi les stands, tout en sachant bien sûr qu'on ne pouvait pas acheter grand chose, vu que les affiches d'époque étaient à minimum 50 euros et pouvaient atteindre les 300 euros. Dommage, il y en avait une super jolie de My Fair Lady... On a quand même rapporté un mini-butin, pour 8 euros !
On ne voit pas très bien, mais ce sont des diapos du Seigneur des anneaux, de Perfect Blue et de Hedwig and the angry inch. Je ne sais pas encore où on va les mettre dans l'appart, mais on trouvera bien !
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